UN
CHAT HEUREUX
Je
pense avoir été un chat heureux,
je dis je pense car depuis que je suis parti pour
le paradis des chats maman se pose plein de questions.
A-t-elle bien fait ceci, a-t-elle bien fait cela etc... etc...
SEPTEMBRE 1983 :
C'est mon papa qui' m'a choisi dans une animalerie,
il voulait m'offrir à celle qui est devenue ma mère
(promesse faite aux fiançailles
et tenue juste une semaine après le mariage).
Il faut dire que ma mère ne regardait que les chatons
noirs et blancs tous aglutinés dans une même cage.
Moi, j'étais seul dans la mienne, en plus,
à côté de celle d'un singe (je n'étais pas sectaire
mais
même, j'étais rempli de PUCES (d'où mon nom).
Alors, quand mon père s'est dirigé vers moi, c'était
MA CHANCE.
Jai sorti le grand jeu et l'ai regardé avec mes petits yeux en amande
et lui ai fait des léchouilles sur les mains.
J'avais presque gagné mais il fallait convaincre "Madame".
La vendeuse m'a sorti de ma cage
et mon papa m'a pris dans ses grandes mains chaudes.
Quand maman m'a vu , elle a été un peu surprise ma couleur
(blanc et roux : quelle horreur !).
Heureusement pour moi, papa qui avant moi n'aimait pas les chats,
a été très ferme, c'était moi ou personne d'autre.
Maman m'a
donc pris dans ses petites
mains froides et nous sommes partis en voiture.
J'avais peur alors je me suis blottie dans son cou
et j'ai commencé à têter comme je le faisais
avec ma mère féline.
Elle a été subjuguée et notre immense amour
à commencé.
Je suis
donc arrivé dans ma première maison.
Les
deux premières années ils m'ont emmené
en vacances mais ils ont compris que ce n'était pas ma tasse de thé (une caravane c'était trop petit, une seule pièce !) |
Alors
il me laissait à la maison
et ma grand-mère maternelle venait vivre avec moi. |
Jusqu'en
1989, rien de plus que la belle vie sauf quand
ils ramenaient à la maison les chatons
qu'ils recueillaient un peu partout et qu'ils
hébergeaient en attendant de leurs trouver
des parents.
Il fallait bien faire avec. |
Mon
premier vétérinaire a dit que j'étais
né en août 83
mais mon père pensait que j'étais plutôt
de juin ou juillet
puisqu'ils m'ont adopté en septembre et j'étais
déjà un beau chaton.
Pas de problèmes, maison plus grande, jardin plus grand, le pied. |
Un
petit bonhomme
est entré dans leur vie. C'est bien-sûr devenu mon petit frère Jérémy. |
Au
début, je me méfiais de lui parce
que sa chambre m'était interdite. Quand il a commencé à marcher, son plus grand plaisir c'était de me courir après. |
Heureusement
j'étais sous haute surveillance et tout
c'est toujours très bien passé.
IL me prêtait son parc et ses peluches. |
Je
dors, je mange, je dors, je mange. Chaque matin j'avais droit à mon escalope de dinde, le soir ma pâtée plus une crème au chocolat ou une crème fouettée. |
Quelquefois
j'ai droit à un bain,
avant le séchage je suis affreux mais après je me sens si bien ! |
Ma
deuxième vétérinaire m'appelait
"le Persan à la robe orange et blanche".
Elle était gentille mais elle m'a quand même
enlevé quelques dents.
OCTOBRE
2001 : Allons bon !
On déménage encore. Cette fois encore
plus top.
A la campagne maison avec mezzanine
(j'aimais les regarder et les appeler de là-haut),
cheminée feu de bois.
Toujours autant d'amour et même plus car maman
ne travaillait plus
et on se caline, on se promène, on se parle,
on fait plein de choses toute la journée.
C'était chouette !
Je
rencontre mon troisième vétérinaire
(vaccins obligent).
Tout va bien sauf les reins à surveiller. Alors on a adopté le Whyskas sénior. Pas mauvais du tout. |
AOUT
2002 : AU SECOURS !
Mi-août, je respirais mal .
Maman pensait que j'avais du mal à "faire
ma boule de poils"
(ça m'était déjà arrivé
et le vétérinaire m'avait guéri).
Elle est donc allée m'acheter des comprimés
spéciaux.
Une semaine après, bien que je paraisse en pleine
forme,
je commencais à ouvrir ma petite bouche pour
respirer.
Alors là, maman n'a pas hésité
, elle a appelé le vétérinaire
en urgence
et on est partis tout de suite avec mon frère
Jérémy
qui avait maintenant 12 ans.
Arrivés là-bas, j'ai eu droit à
une radio
(j'ai hurlé et je sais que maman et mon frère
étaient très mal dans la pièce
d'à côté)
C'est là qu'on a su .... J'étais "fichu"
(dixit le véto).
Maman et mon frère ont failli s'évanouir
et ils m'ont serré très fort dans leurs
bras.
Maman a demandé pleins de trucs au véto.
Sur la radio, je n'avais plus qu'un quart de poumon.
IL lui a précisé que je vivais dans un
état d'inconfort permanent
et qu'on ne pourrait jamais faire repousser
mes poumons et que j'allais partir
dans d'atroces souffrances... par étouffement.
Nous sommes rentrés à la maison
et quand papa est rentré du travail on lui a
annoncé.
C'était l'horreur.
Nous avons passé une soirée pleine de
tendresse, de câlins, de bisous.
Le lendemain, maman a téléphoné
à mon ancienne véto pour lui expliquer.
Cette dernière lui a dit que c'était comme
si je respirais tout le temps
avec un oreiller humide sur le museau et que j'étais
dans un état de "mal être" constant.
Qu'il ne fallait surtout pas me laisser comme ça
mais que malheureusement à 19 ans on ne pourrait
pas faire de miracle...
Alors, le soir on a tous pris la décision
(enfin je ne sais pas si moi j'avais tout compris)
Mais là je pense qu'ils m'ont fait le plus beau
des cadeaux,
même si c'était une épreuve très
dure pour eux.
Ils sont restés tous les trois pendant que je
m'endormais
et ils me cajolaient et me disaient leur amour.
Pour la piqûre "définitive" maman
et jérémy ont craqué,
je dormais profondément mais je sais qu'ils se
sont absentés un petit peu,
je ne leur en veux pas car ils sont revenus
ensuites me faire encore mille baisers d'amour.
Papa lui ne m'a pas quitté un seul instant.
J'ai eu droit à une incinération individuelle.
Ils m'ont encore fait plein de bisous
et de gros câlins que je n'oublierai jamais.
Je
repose maintenant sur la cheminée du salon
dans une jolie urne en bois vernie à côté
de ma photo et mon collier et à chaque
fois qu'ils passent devant moi, j'ai droit à
un geste d'amour.
|
Si
tous les matous étaient aimés comme je l'ai été ça serait le paradis.... sur terre. Pour rassurer mes parents je dirai simplement que j'ai vécu 19 ans et que ça veut bien dire ce que ca veut dire. voici mon dernier bain de soleil (mi-août) |
Avant
de vous quitter, je tiens à remercier Nathalie
qui m'a permis de m'exprimer dans cette page
et je lui promet que dès que je rencontrerai
sa petite Meghann
je lui dirai que sa maman est vraiment Formidable.
PUPUCE
alias Son altesse royale, nounette à z'ailes,
amour, bébé, nounou et bien d'autres.
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