Mon petit Hugo,

Ta vie était ici, chez nous, dans cette maison. Tu étais
plein de vie et de tendresse. Ton plus grand bonheur c'était de gambader
dans l'herbe, de chasser les souris et de courir derrière les papillons. Mais
toujours tu rentrais à la maison pour nous faire de gros câlins.
Pourtant un soir, tu n'es pas rentré. Heureusement le lendemain matin tu
étais là. Quel soulagement, mais de courte durée puisqu'on s'est vite aperçu
que tu ne mangeais plus. Tu restais couché dans ton panier, toi qui
d'habitude ne tenais pas en place...

On t'a amené chez le vétérinaire, qui nous a rassuré en nous disant que tu
avais sans doute mangé quelque chose de mauvais et que ça te passerait. Mais
cela n'est pas passé. Tu ne s'alimentais plus. Tous les 2 jours on courait
chez le vétérinaire pour te faire des piqûres, mais tu ne guérissais pas.
Alors le vétérinaire a décidé de te garder pour te mettre sous perfusion,
afin de te redonner des forces.
Mon chaton, tu n'as sans doute pas compris ce qui t'arrivait : pendant la
nuit tu t'es arraché ta perf à la patte. Le produit qu'ils te perfusaient
est un produit très dangereux qui ne doit passer qu'en intraveineuse, mais
ça tu ne le savais pas, on ne te l'avait pas expliqué et toi mon chaton tu
voulais te sauver pour retrouver ta liberté. Malheureusement ce produit a
coulé sur ta patte jusqu'à ce qu'au matin le vétérinaire te retrouve. Hugo
ta patte avait triplé de volume.

On t'a ramené à la maison. Tu avais certes retrouvé ton appétit mais
désormais c'était ta patte qui te faisait souffrir. Petit chat courageux que
tu étais, tu prenais tous tes médicaments. Mais rien n'y faisait, ta patte
s'est gangrenée. Le mal est vite monté, jusqu'à ton poitrail. On voyait
toute ta chair à vif, pourrie, qui suintait.
Le vétérinaire nous a dit qu'il était possible de t'amputer et de te faire
des greffes de peau sur le poitrail. Mais il n'était pas sûr que la greffe
prenne car il y avait des risques de rejet.
En plus tu étais tellement plein de vie que l'on ne pouvait pas t'imaginer
te réveiller un jour avec une patte en moins, ne plus grimper aux arbres ni
chasser les souris ou courir derrière les papillons.

Alors on a pris la décision, la pire de notre vie. C'était très dur, tu nous
regardais avec tes petits yeux. Puis tu t'es endormi tout doucement.
Jamais je ne t'oublierai, tu as été un petit chat digne jusqu'au bout. Mais
seulement 4 ans de bonheur pour déjà plus de deux semaines de souffrances,
c'en était trop.

Au revoir Hugo, maintenant tu es au paradis des chats et je m'ennuie sans
toi. Je suis prête à tout croire, même que tu as sept vies, tant ma peine
est immense. Continue à être un chat digne et fais-moi un signe.

Magali

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Page mise en ligne le 1er octobre 2003

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